Vaccins personnalisés à ARN messager contre le cancer du pancréas – une nouvelle piste de recherche prometteuse pour booster le système immunitaire (Memorial Sloan Kettering, New York, NY, États-Unis)

Présenté lors du dernier congrès de l’AACR (American Association for Cancer research) les travaux ont été présentés par des chercheurs du Memorial Sloan Kettering Cancer Center de Manhattan : dans cette étude, les patients ont reçu des doses de vaccins personnalisés, fabriqués à l'aide du code génétique de l'ARNm présent dans chacune de leurs tumeurs

Vaccins personnalisés à ARN messager contre le cancer du pancréas – une nouvelle piste de recherche prometteuse pour booster le système immunitaire (Memorial Sloan Kettering, New York, NY, États-Unis)

L'adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC) est l'une des principales causes de décès par cancer et, même si la chirurgie peut être curative, la grande majorité des patients rechutent même lorsqu'ils reçoivent une chimiothérapie supplémentaire.

Bien que les PDAC soient généralement résistantes aux immunothérapies, l’existence de néo-antigènes immunogènes peuvent servir de cibles pour la vaccination. Sur cette base, les échantillons de PDAC réséqués chirurgicalement ont permis de fabriquer des vaccins personnalisés d'ARNm ciblant 20 néo-antigènes par patient.

Les résultats de phase I précédemment publiés (Rojas LA, Nature 2023) ont démontré (1) des fortes réponses immunologiques ex-vivo chez 50 % des patients, (2) une expansion et un suivi longitudinal des lymphocytes spécifiques de ces néo-antigènes atteignant jusqu'à 10 % de tous les lymphocytes T du sang périphérique. Après un suivi médian de 1,5 ans, aucun des patients ayant répondu au vaccin (n = 8) n'a présenté de signe de récidive par rapport aux non-répondeurs. Ces 8 patients ont présenté des réponses durables à 3 ans et 75 % des réponses de lymphocytes T CD8+ étaient encore polyfonctionnelles.

Cette nouvelle voie de recherche est prometteuse pour un cancer dont le pronostic de survie à 5 ans n'est que de 12% pour un cancer qui touche 15000 patients par an en France.

L’objectif est de confirmer ces résultats sur un plus grand nombre de patients.

Une étude randomisée de phase II est actuellement en cours.