Focus infirmier : développer et reconnaitre l’accompagnement des personnes atteintes de cancer : un soin
Par Madame Pascale DIELENSEGER, infirmière en cancérologie, Vice-Présidente de l’AFIC (Association Française des Infirmier(e)s de Cancérologie)
Quelles ont nos définitions du/des soins ?
Pour la population générale, ce terme regroupe multitudes d’actes techniques et thérapeutiques, tels les pansements, les prélèvements sanguins, les administrations de traitements…
Le décret de compétences du métier d’infirmier discerne deux types de « rôles » : le « rôle délégué » et le « rôle propre » : L'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmière comporte l'analyse, l'organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d'éducation à la santé… Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes.
Les actes cités plus haut relèvent du « rôle délégué », c’est celui que l’infirmier assume sur prescription médicale. Le rôle propre, quant à lui regroupe toutes les autres activités. L’accompagnement de la personne entre totalement dans ce champ, et met en œuvre les compétences relationnelles, éducatives de l’infirmier(e).
Cet accompagnement va bien au-delà du « soin ». Il nécessite des connaissances adaptées tant de la personne, que de son entourage, de sa pathologie, des traitements qui lui sont nécessaires.
Néanmoins, il nécessite empathie et communication qui habillent ces connaissances et compétences. Ce que l’on entend le plus, « les soignants sont gentils », peut faire plaisir, mais cela est réducteur dès lors que l’on parle de l’accompagnement de la personne malade par les professionnels de santé, dont les infirmiers. C’est un réel acte de soin, nécessaire à la personne malade, à son entourage, à une prise en soins adaptée, à l’observance thérapeutique, afin de faire face à la maladie complexe, à la peur qui y est associée, aux effets indésirables des traitements, à la rechute potentielle.
L’accompagnement de la personne atteintes de cancer est une attention de chaque instant, une organisation des soins, des soins de support à disposition au-delà des traitements.
L’accompagnement de la personne malade est un soin dispensé en collaboration par toutes les professions de santé.
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